Description
LE MEURTRE de L’ABBÉ S’NIÈRE – Un LIVRE de MORRIS LEBLANC
DEUX éditions // Première édition • Édition LUXE •
Tirage collector – limité à 33 exemplaires
450 pages – Livre en couverture rigide avec tranchefile et signet vert
& Seconde édition • 400 ex. en édition classique – couverture souple
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« Il est rare de voir un Polar qui allie aussi habilement une trame romanesque absolument fantastique et une trame historique, véridique et flamboyante – dévolue au mystère de Rennes-le-Château – avec autant de passions, d’énigmes, de savoir-faire dans l’écriture et d’enthousiasme dans la recherche de la vérité que dans ce remarquable récit « à clefs » ou le lecteur passionné sera confronté au Mystère ultime… »
Tirage Collector // série limitée
- 33 exemplaires // Première édition | Les 33 premiers exemplaires en couverture rigide, avec tranchefile & signet vert – Tirage premium // Prix 29,50 €
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- 400 exemplaires // Seconde édition | Les 400 exemplaires suivants en couverture souple // Prix 29,50 €.
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PRÉFACE de CHRISTIAN DOUMERGUE & TONY BAILLARGEAT
LIRE UN EXTRAIT DE LA PRÉFACE
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(…)
Pour en revenir au caractère « codé » du Meurtre de l’abbé S’nière, au lecteur donc, de repérer ces (nombreuses) références glissées dans le roman, souvent non sans humour, et qui laissent le sentiment d’être dans un étrange rêve surréaliste. Les noms de personnages parlent, et offrent à la réalité un étrange double – dont on ne comprendra la nature qu’une fois arrivé à la toute fin du récit. Fin qu’il n’est pas question de déflorer ici, tant elle éclaire brusquement, comme une soudaine « illumination », la nature du récit que le lecteur achèvera alors, enfin, en comprenant de quoi il s’agissait.
Certains noms sont des versions altérées de noms réels, comme S’nière bien sûr, pour le double fictif de Saunière. Ou encore son confrère l’abbé Debout, alter-ego de l’abbé Boudet mais qui habite non loin de Bagnoles-de-l’Orne. De ce dernier, l’abbé Debout a plusieurs traits : il est comme-lui philologue, archéologue, linguiste et herboriste… Ce dernier détail (bien connu du noyau dur des chercheurs des deux Rennes, mais que le public plus élargi des passionnés de l’Affaire ignore souvent…) nous montre que l’auteur du présent roman a une connaissance précise des faits en dépit des libertés qu’il prend avec la réalité. Il faut avoir cela à l’esprit lorsque l’on se plonge dans ce récit. La réalité y est souvent tordue (aussi bien pour Saunière que pour Lovecraft), mais ce n’est pas par ignorance. L’auteur a réagencé symboliquement la réalité. Il l’a reconstruite, répétons-le, à la façon d’un songe. Et donc symboliquement.
Nous n’allons pas recenser ici toutes les indications et autres informations que contient ce roman à clefs qu’est Le Meurtre de l’abbé S’nière, néanmoins nous voudrions encore une dernière fois, pointer, orienter, et même éclairer quelques zones d’ombres sur ce qui est peut-être le noyau ontologique de l’objet que vous allez lire : le fameux « Dossier Polypus » qui se compose d’un certain nombre de documents, très anciens. Il contient un Secret principal, un Secret-Calice entouré d’une corolle d’autres secrets dont l’abbé Debout, de par ses propres recherches, connaît déjà plus ou moins, pour certains d’entre eux, le contenu interdit… Il y est question principalement d’un « pacte » – presque un marché de dupes cosmiques – qui débouchera sur un Mystère vertigineux concernant l’origine du Christ et sa généalogie, que beaucoup de chercheurs du Razès – mais pas que – ont approché… D’autres révélations, et non des moindres, sont encore abordées, telle que la nature atlantéenne de l’Arche d’Alliance et bien d’autres choses encore…
Cet afflux d’informations extraordinaires qui aménage un livre dans le livre, qui en établit pour ainsi dire, son double en creux, sa face cachée dans l’ombre, constitue en réalité le dossier secret que Jean Parvulesco, parti trop tôt, voulait en partie dévoiler dans son Île Rouge qui n’a jamais émergé… Comme déjà explicité plus haut dans une note de bas de page, l’écrivain roumain entretenait des relations étroites avec un groupe hermétique qui « avait élu domicile » dans une salle cachée (une crypte ?) de l’église Saint-Sulpice dont personnellement nous n’avons jamais retrouvé l’entrée et qui d’après les dires de Parvulesco lui-même, contenait, posté là en Veilleur, une réplique exacte de l’Asmodée de l’église de Rennes-le-Château… Un groupe d’hermétistes sulpiciens rattaché au Hiéron du Val d’Or, ou disons à une société clandestine chrétienne entretenant – par voie de réminiscences polaires – un lien profond avec l’Ordre ésotérique fondé par le Baron de Sarachaga (1840-1918).
Toujours d’après Parvulesco, cette société était comme son glorieux aîné, détentrice d’antiques documents spirituels importants et avançait confidentiellement peu ou prou, les mêmes vérités que celles « inventées » par Morris Leblanc pour les besoins de son polar ésotérique… On peut se demander où le romancier est allé puiser ses précieuses informations ? Serait-ce dans le monde imaginal, c’est-à-dire dans les annales dites akashiques de l’univers où toutes les informations seraient stockées et dans lesquelles puisent parfois inconsciemment certains écrivains inspirés ou, plus prosaïquement, dans les échanges épistolaires que Thierry Emmanuel Garnier entretenait avec l’auteur de la Spirale Prophétique et qu’il a dû précieusement conserver. Il faudrait le demander à ce dernier…
On peut aussi, et après tout pourquoi pas, se demander si l’auteur anonyme se cachant comme Arsène Lupin derrière le masque de « Morris Leblanc », n’appartiendrait pas lui-même au Cercle des Sulpiciens que rencontra Jean Parvulesco… ?
Pour en finir enfin avec les confidences que nous avait faites Jean Parvulesco, très proches dans leurs teneurs occultes et prohibées de celles que contient le « Dossier Polypus », nous aurions pu penser que ces dernières n’eussent été que les inventions d’une jolie fable contée par un narrateur de talent à l’accent de l’Est inimitable, si nous n’avions pas eu un jour l’heureuse surprise de découvrir, providentiellement, l’interview d’un certain « René M. », ancien journaliste de l’Agence France-Presse, (actuellement à la retraite), ami proche de Gérard de Sède, que François Lange a intelligemment interrogé dans le cadre de son ouvrage : « Rennes-le-Château – affaires classées Tome I »…
En effet, René Milon qui avait bien connu Gérard de Sède, fit à François Lange la confidence suivante : l’auteur de L’Or de Rennes lui avait montré à la fin des années soixante-dix, et ce à quelques jours d’intervalles, deux diables identiques ! Celui de l’église de Sainte Marie-Madeleine, à Rennes-le-Château, dans l’Aude supposé unique pour la plupart des chercheurs et ensuite, celui de l’église Saint-Sulpice, à Paris, posé dans un coin sombre d’une sacristie discrète et recouvert négligemment d’un simple drap !
Un drap jeté là comme un voile, nous évoquant, au moment d’achever cette Préface, le voile sur lequel semble reposer chacun des mots du Meurtre de l’abbé S’nière. Sous l’étrangeté du récit – qui déconcertera sans doute plus d’un lecteur – se devine quelque chose… Le livre est un voile entre le lecteur et un envers du monde souvent pressenti, mais pleinement vu par quelques-uns seulement… Comme nous le disions en préambule : « quel étrange livre que voilà »…
Tony BAILLARGEAT & Christian DOUMERGUE – Extrait de la Préface au livre de Morris LEBLANC – Le meurtre de l’abbé S’nière
PRÉSENTATION DU LIVRE
« Des hommes doués intellectuellement savent qu’il n’y a pas de différence nette entre le réel et l’irréel, que les choses ne nous apparaissent qu’à travers la délicate synthèse physique et mentale qui s’opère subjectivement en chacun de nous. Mais le matérialisme prosaïque de la majorité condamne comme folie les éclairs de voyance qui déchirent, chez certains, le voile habituel de l’empirisme banal. »
Howard P. Lovecraft
« Les Mystères de l’Humanité ne sont pas ceux que l’on croit. Ils sont parfaitement dissimulés et ne se révèlent aux yeux de quelques uns que par le biais de la lumière sombre. »
Howard P. Lovecraft
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C’est très tôt à l’aube, en ce 17 janvier 1912, que deux bobbies tout droit venus du district londonien de Whitechapel découvrent le corps sans vie, émacié et pendu, sous un pont enjambant la Tamise, d’un émigré sans aucun papier sur lui. Après enquête, on découvrira qu’il s’agit en réalité d’un auteur américain, écrivain à ses heures perdues, connu par certains de ses proches pour ses récits fantastiques approchant la folie. L’inspecteur William de Baskerville, ancien père jésuite et instructeur durant la guerre des Boers en 1899, mandaté en secret pour des raisons impérieuses par le Vatican, se met en chasse immédiatement pour retrouver des manuscrits inestimables volés chez l’écrivain. Le suspect, un certain abbé S’nière, réfugié en France avec son serviteur méphitique, un nain boiteux répondant au nom prédestiné d’Asmodée, vit rue Lobineau, non loin de l’église Saint-Sulpice, à Paris.
Le même jour, le London Chronicle dans son édition du soir titrera après avoir consulté une diseuse de bonne aventure : « L’énigme interdite ». En effet, la cartomancienne gitane prédit qu’à cet endroit même – exactement soixante-dix ans plus tard – sera retrouvé pendu dans les mêmes conditions, sous ce même pont, un banquier italien véreux, proche du Vatican, de la Mafia et de la Franc-Maçonnerie, répondant aux initiales énigmatiques de « R. C. »…
Dans ce livre initiatique et labyrinthique aux multiples chausse-trappes, le passionné du mystère de Rennes-le-Château et le lecteur de Polar reconnaîtra avec un plaisir non dissimulé, dans le sillage de l’abbé S’nière et du nain Asmodée, des personnages plus ou moins connus, comme la cantatrice Amy Calvé, la servante muette Martha C., l’abbé Henri Debout, Monseigneur Arsène Byard, la comtesse de Cagliostro, Jean de Habsbourg alias Jean Orth, etc., tous silhouettés dans cet ouvrage dans une sarabande infernale orchestrée de main de maître par un Morris Leblanc au meilleur de sa plume ! (Voir l’interview de Morris Leblanc ci dessous).
Un Polar à clefs à découvrir avec gourmandise… Quel est le mobile de ce crime atroce – et est-ce que l’auteur-initié de ce Polar initiatique ne dissimule-t-il pas derrière cette histoire, fantastique en apparence, bien des vérités concernant « l’affaire de Rennes-le-Château » qui n’auraient pu être dites autrement ! C’est en tout cas ce que disent formellement les deux préfaciers de l’ouvrage : Tony Baillargeat et Christian Doumergue quand ils écrivent avec certitude : « Un titre qui évoque l’abbé Bérenger Saunière, mais avec une écriture distincte. Un livre qui évoque encore Howard P. Lovecraft, alors que Lovecraft n’est présent que durant quelques pages, du moins en apparence… Une intrigue qui nous parle de l’énigme de Rennes-le-Château, mais recompose complètement celle-ci, un peu comme si l’auteur du récit en avait ramassé les différents fragments, et les avait recollés en s’éloignant complètement de la forme initiale… Le tout, constituant un « voyage » – on pourrait même dire un « Circuit » – à travers la France, ponctué d’étapes et de noms qui seront perçus (du moins par ceux qui œuvrent à soulever le voile du Secret) comme autant de réminiscences et de résonances quasi oniriques d’un grand Mystère dont Rennes-le-Château serait l’une des Portes majeures… La moindre des choses que l’on puisse dire après avoir lu Le Meurtre de l’abbé S’nière, est que c’est là « un bien étrange livre » ! »
INTERVIEW de MORRIS LEBLANC pour les éditions ARQA
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Chroniques de Mars // Cher Morris Leblanc bonjour, tout d’abord un grand merci d’avoir accepté de répondre à notre interview… Le moins que l’on puisse dire est que votre livre est bien « étrange » – comme le disent si bien Christian Doumergue et Tony Baillargeat dans leur préface ! Mais d’où vous viennent donc vos sources ?… Grâce à vos recherches qui s’écoulent sur de très nombreuses années sur l’affaire de Rennes-le-Château, on découvre de nouveaux noms, de protagonistes mais aussi de lieux… Quel voyage avec votre livre ! Selon la formule rituelle lors de nos interviews sur notre WebZine des Chroniques de Mars : qui êtes vous, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs… ?
MORRIS LEBLANC // Tout d’abord, vos lecteurs l’auront compris, « Morris Leblanc » est évidemment un pseudonyme. Je ne pouvais, eu égard à ma profession actuelle, profession qui m’engage publiquement dans un organisme de l’administration française important, me présenter sous mon patronyme officiel. Mais ayant particulièrement apprécié en son temps « L’île rouge » de Jean-Pierre Monteils dont le titre provenait d’un travail commun entre les éditions Arqa et Jean Parvulesco à l’époque, j’avais aimé la façon de faire de J-P Monteils, de se présenter a posteriori, ou plutôt de se « révéler », dix ans plus tard, dans une réédition de son premier ouvrage. Belle initiative. Cela m’avait conforté dans l’idée tenace qu’il était possible de faire de même pour moi, c’est d’ailleurs sans doute ce que je ferais ultérieurement sur le site d’Arqa, quand le moment sera venu, ayant connu à Paris bien des protagonistes de l’affaire de Rennes-le-Château dans les plus grandes années.
Chroniques de Mars // Mais alors pourquoi avoir choisi un tel pseudonyme : « Morris Leblanc » ? Avez-vous déjà utilisé ce pseudonyme pour d’autres écrits ? Est-il connu par ailleurs ?
MORRIS LEBLANC // Non, je ne crois pas, mais quand on connaît mon travail de recherches, le lien est évident mais pas si aisé à trouver je pense. D’ailleurs pour exemple, pour le pseudonyme « Géraud de Barail » choisi pour l’Île Rouge publié chez Arqa, seul mon ami l’alchimiste Patrick Rivière avait réussi à le comprendre et à le percer à jour bien avant qu’il fut dévoilé. Un seul chercheur en dix ans, c’est peu. Pour le pseudonyme, c’était facile pour moi. Je suis un passionné de polars depuis ma plus tendre adolescence et j’ai fait il y a plusieurs années un Mémoire de recherche sur Gustave le Rouge. En tant que spécialiste, la littérature policière de la fin du XIXe siècle est mon « terrain de chasse » – mon domaine de prédilection avec le mystère de Rennes-le-Château bien sûr. Mes principaux auteurs de référence, pour les plus importants, sont Gaston Leroux et Maurice Leblanc, sans délaisser Jules Verne pour les raisons que l’on sait… Mais j’adore aussi me ressourcer régulièrement dans des polars oubliés et des ouvrages rares comme ceux d’Edgar Allan Poe, de Paul Féval, Paul d’Ivoi, Maurice Renard, le druide Kaledvoulc’h et bien d’autres encore comme ceux de Jeanne Loiseau alias Daniel Lesueur (les lecteurs de mon livre comprendront pourquoi je cite le nom de cette dernière, au chapitre XVIII de mon ouvrage… !). Ainsi que dans les séries produites en feuilletons à l’époque. J’ai une bibliothèque très conséquente sur le sujet. Et je découvre tous les jours de nouvelles perles…
Chroniques de Mars // Le héros de votre roman à clef se nomme « S’nière », en référence à l’abbé Saunière évidemment, pourquoi cette curieuse graphie ?
MORRIS LEBLANC // Il y a deux réponses à vrai dire, la première concerne la fin du roman que je ne peux dévoiler ici…, la seconde, pour répondre de façon précise à votre question, il faut avoir une bonne connaissance des patois et des langues vernaculaires du sud de la France pour assimiler cette contraction, (Langue d’Oc, Provençal, etc.). En Occitan que je connais bien, en patois audois, ou même en catalan le son « o » se prononce « ou », mais bien souvent en ce qui concerne le proparoxyton, c’est-à-dire l’accent tonique mis avant la fin du mot, celui-ci peut être soit marqué soit « avalé », comme oublié ou compressé, ainsi « S’nière » pour « Saunière », il s’agit d’une sorte d’enclise si vous préférez, pour le dire en linguistique, ou d’avalement de la syllabe comme le parlaient alors les robustes paysans et vignerons de la fin du XIXe siècle dans les Corbières, par exemple – même si pour l’enclise à proprement parler, il s’agit d’avalement d’un mot ou de la syllabe précédente. Cette compression des syllabes est assez commune, on la retrouve également dans des formes linguistiques autres que l’occitan, évidemment, anciennes ou modernes d’ailleurs, syntaxes complexes que j’ai aussi appréhendées dans mes chères études, il y a bien longtemps. Savez-vous que l’enseignement des langues anciennes (ILA) revient de nos jours en force, il y a à Mirande, dans le Gers, (au blason similaire à celui de Rennes-le-Château – avec 3 miroirs d’argent) – des écoles pilotes qui les remettent au goût du jour, heureusement pas tout est perdu, même si le constat terrifiant de mon ami Jean-Paul Brighelli sur la fabrique des crétins est une évidence.
Chroniques de Mars // Bien des noms propres que nous connaissons de l’affaire de Rennes ont été changés, pour quelles raisons et comment le lecteur peut-il s’y retrouver ?
MORRIS LEBLANC // Il n’y a pas seulement des noms propres, mais aussi des noms de lieux…, ils sont nombreux, je les ai tous visités il y a longtemps, il faut savoir le faire, car les lieux sont comme des « boîtes », je veux dire par là qu’ils se referment, certains à tout jamais, c’est ainsi. Pour les lieux, j’ai tout conservé, certains ne sont pas « changés » mais… « transposés » plutôt.
Le lecteur s’y retrouve aisément, c’est justement là le jeu de piste littéraire que je propose à mon lecteur, entre autres, il y en a beaucoup d’autres. D’ailleurs « Amy Calvé », la cantatrice célèbre, très présente dans mon livre, donne une clef de compréhension dans l’ouvrage, (une parmi d’autres), dans le chapitre VI, page 111, de la manière dont sont construits les noms des protagonistes du livre. Pour faire ici une petite révélation, le nom d’« Amy » vient de la contraction de la chanteuse Amy Winehouse, la « diva du RnB », et d’Emma Calvé, la « diva des occultistes », j’ai une profonde affection pour les deux chanteuses, pour des raisons différentes évidemment – la première était d’origine juive et la seconde d’origine aveyronnaise comme l’on sait, (bien qu’il y aurait beaucoup de choses à révéler sur l’origine de son nom et de sa généalogie…) – mais en tant que passionné de musique et de symboles cela a du sens pour moi. Cela a une certaine importance à mes yeux, n’oublions pas qu’Amy Winehouse est décédée dans le Borough londonien de Camden Town, non loin du district de Whitechapel, le lieu maudit par excellence…
Or, nous le savons pour avoir bien étudié en détails ce fait divers qui défraya la chronique en son temps, « Whitechapel » participe amplement aux grands « mystères de Londres », comme aurait dit Paul Féval,- n’est-ce pas ? C’est ce que nous retrouvons au début du livre, c’est mon point de départ assumé. D’ailleurs le jésuite William de Baskerville, le héros de mon livre, correspond à bien des critères que je viens d’évoquer rapidement, si l’on est attentif. Par ailleurs, quand on s’intéresse au mystère des deux Rennes, il faut aussi avoir une solide assise en linguistique et en cryptages en tous genres comme pouvait l’avoir l’abbé Boudet en son temps, avec sa VLC ! Je dois dire que le personnage qui représente l’abbé Boudet dans mon livre est celui que j’ai eu le plus de plaisir à dépeindre tant son érudition m’est familière, au sens où je me suis parfois approprié dans mes recherches personnelles certaines de ses digressions linguistiques. Mon livre est truffé de références à Boudet et je pense que cela enchantera les plus érudits de mes lecteurs…
En fait, les noms de tous les personnages ont une clé de compréhension à découvrir, ils ont tous un rapport avec Rennes-le-Château, mais parfois très lointain ou très subtil. Les lecteurs les plus perspicaces le découvriront sans doute, de même qu’ils sauront débusquer les références à certaines œuvres littéraires, en particulier celles de Maurice Leblanc, Jules Verne ou encore Gaston Leroux…
Chroniques de Mars // Vous parliez à l’instant des lieux explorés, les nombreux endroits visités par les acteurs du Polar sont très nombreux, tous liés de très près ou de loin à l’affaire de Rennes-le-Château, vous avez des dossiers complets sur chacun d’eux, avec photographies anciennes, articles de presse, etc., d’ailleurs une partie importante du livre se passe en Normandie – pouvez-vous nous en dire plus ?
MORRIS LEBLANC // Oui, aujourd’hui c’est enfoncer des portes ouvertes que de dire que la région Normande est intimement liée à l’affaire qui nous rassemble, je ne pouvais pas la passer sous silence, évidemment. Pour ce qui concerne les lieux visités, je vous signale qu’ils sont tous bien réels, aucun n’est inventé, et tout ce que je donne comme indications précises, dans les descriptions de villes et villages, de monuments, de ports fluviaux ou maritimes, de gares, les noms des hôtels, les tarifs des chambres, les descriptions des trajets d’omnibus, de métros, les numéros de rues et de galeries dans les égouts de Paris, etc., les marques des véhicules utilisés avec leurs caractéristiques, les prix des billets, tout, absolument tout, est conforme à ce que l’on pouvait trouver, observer, décrire, dans les années 1910-1920, cela m’a demandé des mois et des mois de recherches pour en arriver à ce niveau de détails et je crois vraiment que l’atmosphère particulière du livre s’en ressent beaucoup grâce à ça. Mon polar est empreint de cette atmosphère si caractéristique de la Belle Époque, ça a été un grand plaisir pour moi de me plonger dans cette période si séduisante et de la décrire dans ses moindres détails. Je tiens d’ailleurs à remercier au passage, je le fais ici volontiers grâce à votre interview, mes deux préfaciers qui ont su parfaitement lire mon livre avec beaucoup d’intelligence et de sagacité.
Ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de citer René Bansard à la suite de la lecture de ce livre, chercheur archéologue cher à mon cœur, mais aujourd’hui bien oublié… – ce que n’ont pas fait Tony Baillargeat et Christian Doumergue, et je leur rend hommage ici. J’ai eu l’occasion de rencontrer René Bansard chez lui, à la fin de sa vie, et sa transmission d’un certain savoir lié à « l’affaire » me fut précieuse pour pouvoir écrire ce livre qui prend forme, enfin, aujourd’hui. Il m’apparaît important aussi, parlant de cette terre d’élection qu’est la Normandie, de ne pas oublier de citer notre ami commun Georges A. D. Martin que vous avez bien connu également – à qui ce livre est dédié – grand spécialiste du Graal en Provence et en Normandie, il y consacra sa vie, il fut également un très grand ami de l’écrivain de Science-Fiction et ésotériste Jimmy Guieu puisqu’il travailla avec lui de nombreuses années et de Gérard Couette, l’ancien propriétaire du château de Montfort-sur-Argens… Comme quoi, finalement, la boucle se boucle, de « l’Île rouge », le projet initial de Jean Parvulesco, au « Meurtre de l’abbé S’nière » comme un éternel recommencement, une sorte de nœud de Moebius inspiré, parfaitement invisible, que percevront sans aucun doute tous mes lecteurs, pas seulement les initiés mais aussi les clairvoyants, et la distinction est pour moi d’une extrême importance.
INTERVIEW de MORRIS LEBLANC pour les éditions ARQA © // mars 2023 – « Le meurtre de l’abbé S’nière ».
Photos d’illustrations © Arqa éditions 2023 // Emma Calvé dans le rôle d’Hérodiade (collection Thierry E. Garnier) ; L’alchimiste Roger Caro et Jimmy Guieu devant le château de Montfort-sur-Argens (collection Marc Mirault) ; René Bansard (collection Georges A. D. Martin).
SOMMAIRE DU LIVRE
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LE MEURTRE de L’ABBÉ S’NIÈRE un livre de MORRIS LEBLANC
Préface de Christian Doumergue et Tony Baillargeat
I – En route pour l’aventure
II – Des documents très convoités
III – La diva aux deux visages
IV – La cordelette rouge
V – Le Dossier Polypus
VI – Égouts et dégoût
VII – Le chien de Dieu
VIII – Un kidnapping consenti
IX – Chassés-croisés
X – Une rencontre inopinée
XI – Le miracle de saint Crépin
XII – Sous la protection de saint Dagobert
XIII – Dans l’ombre de Sion
XIV – Cinq voyelles et six cylindres
XV – Des ponts jetés vers l’avenir
XVI – Une étrange dette d’honneur
XVII – Les forges du destin
XVIII – Convergences
XIX – Tout est intéressant en voyage, même ce qui ne l’est pas
XX – Il est passé en faisant le bien
XXI – Vade retro Satanas
XXII – Un duel au sommet