Description

Réédition du livre de Myriam Philibert – « Alma Mater – l’éternel féminin », publié aux éditions Arqa en 2005 – Nouvelle édition décembre 2015 – Le Mythe des Déesses Mères – Féminin sacré et Tradition primordiale.

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Alma Mater ! La mère nourricière… Terre Mère et Déesse Mère.

Elle nous porte et nous chérit depuis l’aube de l’Humanité. Mais quelle en fut sa représentation première – ses différentes figurations, sa symbolique, dans les cultures indo-européennes et au-delà ? Pour le savoir il nous faut suivre ici Myriam Philibert, pas à pas, sur les traces de la Déesse qui, depuis l’âge du feu et des silex jusqu’aux Vierges de bois noir du Moyen Age, nous permet de cheminer avec elle, au gré des mythes, des légendes, et des chemins de terre, à la découverte de ces divinités tutélaires, gardiennes de toute éternité des mystères de l’Origine. Qui sont-elles vraiment, ces Vénus préhistoriques, lourdes de seins et de ventres ?

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Gaïa, la Grande Mère céleste, Cybèle, Isis, ou encore Lilith ou Innana… La quête de l’éternel féminin, quête de sens, d’absolu et de connaissance, n’est-elle pas en secret, la seule authentique voie d’excellence qui, nous permettant de retrouver la part universelle de la Déesse, nous accorde à nous aussi, hommes et femmes confondus, de comprendre sincèrement la pensée intérieure du féminin sacré qui nous habite, pour enfin unifier pacifiquement nos différences ? Beaucoup plus qu’une part de rêve, une part de vérité, sans laquelle nous ne saurions prétendre retrouver le chemin de l’étoile… Celui de l’éternel retour. – Le 25e Livre de Myriam Philibert

Aux éditions Arqa – Avec 50 illustrations dans le texte – (242 pages) – ISBN 2-7551-0017-6 –

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Sommaire / DEMETER – 1 – LE PRINCIPE : L’unité – la Monade, La dualité – la Dyade, Le ternaire – la Triade, Du principe féminin à l’archétype de la vierge mère 2 – LA TERRE ET LA MÈRE : Les éléments, La dualité de la déesse, Les âges de la vie, La maternité, La mère nourricière, La mort, Les grandes « Mères » antiques, La question de la Déesse mère, 3 – CÉLESTE : LA VIERGE COSMIQUE :Le Ciel et Nuit, La Voie lactée et la Couronne boréale, Le clou du Ciel, La Lune, La Terre, planète et mère, La déesse Soleil, Vénus et les autres planètes 4 – PROTECTRICE OU MONSTRUEUSE : LA MÈRE ANIMALE – Maternelle ou monstrueuse ? La déesse et le serpent, La déesse et l’oiseau, La mère animale, La Vache sacrée, La femme, Essence de la maternité et de la féminité, 5 – EXUBÉRANTE : LA PUISSANCE VÉGÉTALE : La forêt primordiale, L’arbre de vie ou de connaissance, La mère de l’orge, La Nature, Le jardin enchanté, Nymphes, Les fées, Bloddeuwed, 6 – OCCULTE : LA MATRICE MINÉRALE : Grotte-ventre et/ou Terre mère, L’omphalos, La Mère-Montagne, Le magma et la fange, L’eau de vie, Les eaux primordiales et/ou la mer, Le Déluge régénérateur, La materia prima, 7 – L’ÉTERNEL FÉMININ : La féminité, L’épouse ou la courtisane, La mère au foyer, Femme-objet ou Déesse, Les relations masculin – féminin, L’éternel féminin, Les Mystères, Sapience ou féminité spirituelle – LE RETOUR DE LA DÉESSE.

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Myriam PHILIBERT // Le culte de la Déesse Mère

Myriam PHILIBERT // Paroles de déesses – le féminin sacré – les divinités primitives

Myriam PHILIBERT // Quand l’INITIATION s’écrit au féminin

Dêmêter ! Terre-Mère ! Un fruit ?… Cherche-t-il à naître sur l’Arbre de la Vie ? (Teilhard de Chardin.) En quelques mots, le père Teilhard de Chardin plante le tableau de la naissance du monde telle que les hommes anciens l’auraient conçue. Une mère, terre et glèbe à la fois, productive de vie et de récoltes, planète et univers à part entière. Par on ne sait trop quel miracle, un fruit arrive à la vie, ou un fils, ou un soleil, nul ne sait. Est-il issu de son ventre ? Non, il se rattache à l’arbre de vie. D’un côté une mère au ventre démesurément ample et généreux.

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De l’autre, un enfant – graine, puis un homme ou un arbre, droits et fermes, liens entre la mère et le cosmos. Ainsi, la Déesse préexisterait à tout ! Sans son potentiel infini de matière, de forme, de vie, il n’y aurait pas eu d’univers. Cette assertion paraît des plus incongrues dans un contexte entièrement fondé sur d’interminables lignées patriarcales. L’esprit semble perdre tout pouvoir, à moins de lui prêter quelque féminité attirante. En l’appelant Dê-Mêter, Déesse Mère, les Grecs en faisaient une mère divine, mais dans la réalité, ils la plaçaient déjà sur un second plan, comme épouse ou concubine de Zeus, et régente de l’agriculture et de la production.

Dans leur panthéon où le patriarcat avait mis ce dernier au-dessus de tous, y avait-il encore un peu d’espoir pour la féminité et la maternité ? Gaïa préexistait à tout, exubérante, infatigable, prolixe ; Nuit déterminait le destin du monde (et dictait sa conduite à Zeus lui-même) ; Dêmêter veillait sur les récoltes, assistée d’une fille que l’Hadès avait fini par lui ravir. Cette belle fable, qui mettait en œuvre un nouveau ternaire divin et totalement agraire, Koré, Hécaté et Perséphone, masquait en fait un phénomène historique – l’intrusion des Grecs dans le pays auquel ils allaient donner leur nom. Auparavant et dans un temps immémorial, régnait une déesse anonyme. Elle était honorée comme la mère universelle des immortels aussi bien que des mortels. Au temps de la gloire des Mycéniens, la même déesse n’avait toujours pas d’appellation. Peut-être était-elle l’épouse des trois dieux qui se partageaient le monde ? Finalement, elle prit le patronyme de Dê-mêter. Le sens en est simple, l’acception large, proche de l’indifférencié originel. Ne convenait-il pas à une vierge mère se reproduisant par parthénogenèse, comme (…).