Description
De cette société secrète qu’est le Grand Lunaire,…
… bien peu de choses sont parvenues jusqu’à nous, et de toutes les sociétés initiatiques puisant leurs sources à la Belle Epoque aucune n’a réussi à conserver autant ses mystères inviolés. Pourtant, à « l’ombre des cathédrales » pourrait-on écrire, Gino Sandri dans cet essai érudit lève résolument un coin du voile pourpre pour nous laisser entrapercevoir quelques figures énigmatiques des années trente aux mânes oubliées.
La figure emblématique de Robert Ambelain est largement évoquée, il faut dire que le célèbre écrivain hermétiste, astrologue et kabbaliste, se trouve être pour l’époque au carrefour de bien des initiations durant cette première moitié de siècle. La silhouette de ce rénovateur de l’occultisme, puissamment projetée par Gino Sandri, nous plonge aussi dans les cercles occultes de l’entourage sulfureux du docteur Rouhier, pharmacologue, spécialiste des plantes divinatoires, et de son compère Jules Boucher – sans compter « l’affaire Fulcanelli » qui elle émerge encore en filigrane. 136 pages – ISBN 2-7551-0062-1
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ENTRETIEN avec Gino SANDRI // Le Grand LUNAIRE
Gino SANDRI // A l’ombre du Grand LUNAIRE
ANNEXES // Robert AMADOU // Hommage à Robert AMBELAIN (1907-1997)
(extrait)
« Satan cherche surtout le secret, les ténèbres propices, pour y faire mijoter d’obscures cuistances pleines de trouble, d’équivoque et de trompe-l’œil. La plus urgente besogne du Chrétien renseigné consiste donc à « désocculter » ses mystères. »
Satan – Etudes carmélitaines.
Le Grand Lunaire est sans doute la société occulte la plus secrète de la Belle Epoque. Ses rituels nous sont quasiment inconnus et de ses réunions clandestines, au début du siècle dernier, qui se déroulaient à la pleine lune, aux alentours de Paris, dans la forêt de Meudon ou dans les salons tapissés de velours et d’ors des hôtels particuliers de la capitale n’ont toujours pas livré, à ce jour, leur part de mystère…
Dans l’immédiat après-guerre, cette société secrète a cependant continué à œuvrer en toute discrétion. Robert Ambelain, qui n’est pas encore le grand maître de Memphis Misraïm et le chef de file d’une maçonnerie de prestige en devenir, attiré depuis tant d’années par « l’occultisme », tente d’en rénover certains aspects avec l’aide protectrice du docteur Rouhier et de quelques amis choisis. Ces travaux opératifs donneront lieu par incidence, avec Robert Ambelain, à bon nombre de publications importantes qui constitueront au fil du temps la colonne vertébrale non seulement d’une œuvre considérable éditée durant la seconde moitié du XXe siècle, mais amèneront aussi Ambelain à observer une trame fortement suggestive, relative à une histoire souterraine et occulte qui jalonne encore aujourd’hui, indéniablement, les coulisses de la tradition magique contemporaine.
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