Description


Il y a 45 ans naissait quasiment de rien…

du vent des Corbières et des oubliettes de l’Histoire, un mystère échevelé de « curé aux milliards » que l’intelligentsia actuelle, bien embarrassée, considère être aujourd’hui un « mythe »…

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Autrement dit après un demi-siècle de recherches biographiques et historiques, géographiques et archivistiques et plus de 450 livres publiés sur « l’Affaire de Rennes-le-Château », celle-ci se résumerait, en quelque sorte, à une escroquerie intellectuelle, un conte à dormir debout, un piège nébuleux aussi hasardeux qu’improbable dans lequel tomberaient tous les chercheurs qui, tels des papillons de nuit attirés par une lumière incandescente située au loin, dans un Razès enchanté par Gérard de Sède, et n’aurait comme seul recours que de colporter la légende de Rennes. Il suffit de le croire.

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Mais, pour croire le contraire, il est nécessaire surtout de se pencher, sans a priori aucun, sur les pièces incontournables du dossier pour comprendre à quel point les tenants d’un mystère sans corps, mais aussi sans queue ni tête, se retrouvent très rapidement démunis devant leurs propres contradictions. Depuis plus de dix ans, Franck Daffos avec ses ouvrages : le Secret dérobé et le Puzzle reconstitué, et ses conférences à Rennes-le-Château, démonte avec courage et abnégation tous les rouages de cette « machine infernale », comme aurait dit Cocteau, et démontre à qui veut l’entendre que l’affaire de Rennes est bien une affaire sérieuse – concernant des ecclésiastiques. Autrement dit un « secret de prêtres »… Franck Daffos démontre encore que le mystère est loin d’être inexistant – bien au contraire – et qu’il suffit de se donner la peine de reconstituer patiemment le puzzle, pour qu’apparaisse enfin l’image cohérente et parfaitement réaliste d’une énigme ancestrale qui prend principalement sa source dans le XVIIe siècle des Bergers d’Arcadie de Nicolas Poussin et du surintendant des finances de Louis XIV, un certain… Nicolas Fouquet.

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LIRE L’INTERVIEW de FRANCK DAFFOS

 

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EXTRAIT

Pensionnaire chez les Pères Assomptionnistes de l’école Sainte-Barbe à Toulouse depuis ma plus tendre enfance, j’y poursuivais mes études du cycle secondaire lorsque survinrent les évènements de mai 1968. J’étais dans ma quinzième année. Un formidable vent de liberté déferla alors sur notre pensionnat : des cours de moins en moins assurés nous donnèrent prétexte à quelques incursions en ville. Mais nous nous rendîmes vite compte qu’à l’ambiance bon enfant des manifestations des premiers jours se succédaient à présent affrontements musclés et vio­lents…

L’air du temps ne fut bientôt plus à la fête. Laissant aux acharnés le soin de voir si vraiment la plage était sous les pavés, nous avions, quant à nous, décidés de profiter de la pagaille ambiante pour aller voir du pays.

À quelque temps de là, l’un d’entre nous, le plus âgé, fut en me­sure de disposer d’un véhicule. Son père, garagiste de son état, l’avait au­torisé à utiliser une des vieilles voitures de l’atelier. Une façon comme une autre d’étrenner son récent permis de conduire.

Le choix de la virée fut vite trouvé : ce fut Collioure, un petit port de la Côte Vermeille, près de Perpignan. Pour nous comme pour beaucoup de toulousains, Collioure rimait avec vacances. Destination donc la plage, le soleil, et plus que toute la liberté.

En dépit de la pénurie, nous disposions d’assez d’essence pour faire ce trajet. Mais c’est sur l’itinéraire que nous ne devions pas nous tromper. En raison des difficultés de circulation, il était d’impératif d’éviter les grandes villes. Je me souviens alors d’avoir tracé sur une carte routière un itinéraire qui avait tout du chemin du lapin. En fait, de­puis Toulouse, pour éviter Carcassonne, nous bifurquâmes plein sud dès Castelnaudary.

Nous ne sommes jamais arrivés à bon port. Au lieu de cela, la fin d’après-midi nous vit échouer dans un drôle de petit village, juché au sommet d’une côte abrupte que notre vieille guimbarde avait eu le plus grand mal à avaler.

Là, assis sur une murette délabrée, à l’ombre d’une tour crénelée qui surplombait le vide, face à un panorama grandiose, nous échangions des points d’interrogation quant aux bizarres constructions que nous avions pu y découvrir. Même la visite de l’église du village, à la décora­tion chargée et bigarrée, nous avait plongés dans un océan de perplexité.