29,00€
374 pages – Collection Hermetica – (avec un cahier iconographique de 40 documents – portfolio)
Études & recherches inédites de l’auteur à partir de documents
d’archives et de la correspondance de René Guénon
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avec un INDEX NOMINUM // (Référencement alphabétique de 250 noms cités dans le volume)
Première édition // PRIX public – 29 €
« Le premier travail fut pour moi d’accéder à des archives nationales, départementales et privées, (naissances, mariages, décès, sépultures, journaux d’époque, etc.), entrer en relation avec une connaissance vivant à Blois qui a bien voulu effectuer quelques déplacements dans les lieux et cimetières concernés. Me déplacer moi-même au Château des Avenières où René Guénon se rendit pour un séjour chez les Dina.
Les premières recherchez débutaient…, des mois durant j’ai pu ainsi reconstituer pour la réalisation de ce livre la trame des liens familiaux, amicaux ou initiatiques, autour de René Guénon. Pour Paris, où il vécut marié en compagnie de sa tante Ernestine et de Françoise une nièce dont le couple Guénon avait la garde, deux aspects importants restaient à mettre en lumière. Celui de cette famille unie et le cadre des relations du Guénon jeune, puis marié, avant d’aborder la période mythique du Caire… »
Daniel NAPPO
SOMMAIRE du LIVRE // René GUÉNON – À la lumière de la TRADITION
« L’Œuvre de René Guénon, (les ouvrages publiés de son vivant : dix en France, sept au Caire) est intemporelle. Qu’on y soit sensible ou farouchement opposé, l’intérêt en est réel et disons-le grandissant. Guénon est l’un des rares auteurs, dont le travail de publication s’accompagne de centaines d’articles et d’une abondante correspondance. L’écriture fut chez lui incessante… »
Daniel NAPPO
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Préface – La vie de René Guénon à la lueur de la Tradition
I – Invocations pour un départ & témoignages illustres
II – Aux prémisses de la Grande Guerre
III – Guénon face à la mort & Premières études
IV – Premier envol – Attraits pour l’Occulte & Taoïsme et Islam
V – Engagement politique – Premiers ouvrages & constitution de l’Œuvre
VI – René Guénon architecte de la forme
VII – La filiation templière – Rosi-crucianisme & Rose-croix
VIII – Mary Dina la mécène et protectrice de l’œuvre en devenir
IX – Le Caire – Valentine de Saint-Point & « Les États multiples de l’Être »
X – Abdel Wahid Yahya & la galaxie guénonienne
XI – La « Grande Triade » ou le travail d’une vie
XII – Sensibilités politiques & engagements philosophiques
XIII – René Guénon & la Franc-Maçonnerie
XIV – La Respectable Loge « La Grande Triade »
XV – De la secrète « Estoile Internelle » aux symboles de la Tradition
XVI – René Guénon & Robert Ambelain – Enjeux de miroir
XVII – René Guénon – Un ermite hyperactif
XVIII – De la Fraternité des Polaires aux Sept tours du Diable
XIX – Tradition primordiale – Part obscure de l’initiation & Contre-initiation
XX – « Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues » – Un chapitre oublié
XXI – Pérennialisme & Héritage métaphysique
XXII – En guise de conclusion provisoire
CAHIER ICONOGRAPHIQUE – (tiré à part sur papier glacé)
DU CADRE FAMILIAL AU CADRE RELATIONNEL
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Nous savions, selon nos recherches, que René Guénon n’enterra pas ses parents à Blois. Le caveau familial ne faisait apparaître ni le nom de son père (Jean, décédé en 1913) ni celui de sa mère (Anna décédée en 1917). Tout laissait penser que résidant sur Paris, il fut plus commode pour lui d’avoir ses défunts dans la capitale. Des heures de visionnage des registres des cimetières parisiens de 1913-1918, me donnèrent une indication majeure, il y avait une tombe correspondant à Jean Guénon à Saint-Ouen. Ce fut par téléphone auprès de cette mairie qu’on m’explicita les détails du registre : année de la concession non perpétuelle, renouvellements, emplacements… et miracle : transfert le 12 juillet 1947 en direction de La Marolle (à quelques kilomètres de Blois) ! L’idée d’un retour de René Guénon en France à cette date précise, à Paris et à Blois, pour effectuer ce que lui seul se devait de faire, germa dans mon esprit. Hypothèse plausible chez une personne très respectueuse des traditions et de la famille. Au fil de mes recherches, des mois passèrent jusqu’à ce que Leïla Guénon, la fille cadette du Maître, habitant Le Caire, mette en ligne un post sur le site que j’administre, « Les amis de René Guénon », dédié à l’œuvre de son père . L’un de ses cousins disait avoir vu René Guénon en France ! Ce cousin (alors âgé de 9 ans à l’époque) et son père, présents à Paris, auraient salué avec beaucoup de chaleur, la « fierté » de la famille. C’était en 1947. On l’aura compris, avec ce témoignage, Leïla confirmait l’hypothèse d’un probable retour en France du Maître, sans en connaître précisément l’objet. Retour de quelques jours certainement, mais retour qui ne fut jamais évoqué par les biographes et dont le sens apparaissait clairement au sujet de René Guénon : le transfert de la sépulture de ses parents, la concession de Saint-Ouen prenant fin en juillet 1947. De plus, mon ami sur Blois, confirma l’existence d’une tombe où figure le nom de Jean Guénon dans le petit cimetière de La Marolle-en-Sologne… Sur ce qui ne pourrait être qu’une simple anecdote au vu de l’immense existence à Paris puis au Caire de René Guénon, il n’en fut pas moins vrai qu’un autre Guénon apparaissait progressivement à mes yeux. Cette fois c’est son cercle relationnel qui allait me mettre sur d’autres pistes…
En ce qui concernait ce cadre là, précisément, nous avions recoupé qu’entre 1909 (âgé de 23 ans) et 1930 (date de son départ au Caire) René Guénon rencontra à Paris les plus hautes personnalités en vue de la capitale. Il y fréquenta les milieux huppés de l’ésotérisme dont le grand Papus, puis celui du beau monde artistique ou politique (Massignon, Aguéli, Matgioi, Valentine de Saint-Point, etc.). Lors de son voyage aux Avenières en 1929, veuf, René Guénon fut invité chez Mary Dina ; il découvrit là, un haut lieu de la Franc-maçonnerie hermétiste des années vingt. Récusé par ce milieu, Guénon séjourna cependant quelques semaines dans cet endroit magique. Demeure prestigieuse, château dont la chapelle, parée de décors polychromes et de riches dorures symbolisant les lames du Tarot, n’avait pu le laisser indifférent. M’y rendre fut, en quelque sorte, un acte de communion avec l’esprit du Maître. En s’imprégnant d’infimes détails, en évoquant minutieusement la nature de ses rencontres, l’homme-René Guénon prit pour moi, une tout autre dimension. Certes complexe et n’ayant plus rien à voir avec la célèbre biographie de Paul Chacornac (son éditeur parisien) qui publia en 1957, « La vie simple de René Guénon ». A la manière de Boileau j’entrepris donc de revisiter à maintes et maintes reprises, l’existence du maître. « Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage » et j’y rajoutais le ver qui précède pour lui donner la rime : « Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage, ». Chose qui me semblait tout aussi importante : ne point se presser, ne pas perdre courage… Déconstruire la vie d’un auteur sans en proposer une existence différente sinon nouvelle, ne servirait à rien, si ce n’était pour en comprendre davantage son œuvre. Avouons qu’en la matière la complexité des écrits de Guénon, leur profusion (livres, articles, courriers), les multiples annotations, pourraient décourager nombre d’exégètes. Alors cette autre lecture ne fut plus pour moi celle d’une entrée en matière portant sur la Métaphysique ou même sur la Tradition primordiale, somme toute suprahumaines chez le Maître, mais la lecture qui s ‘imposa devint celle de son entourage immédiat, famille comprise. Le pôle familial (parents) et le pôle amical (amis proches) étant relié, pour faire simple, par la religion, mieux, par la spiritualité Maçonnique : Chrétienne en France, Soufie au Caire. Sans contradiction aucune, le sens de la Grande Triade étant celui-ci ! Pour autant il n’y eut qu’un seul Guénon, entier, parfois virulent, toujours attachant. Droit dans ses bottes dirait-on, maniant la plume et l’épée. Nombre d’auteurs privilégièrent chez le Maître l’Hindouisme ou son appartenance à l’Islam, mais l’accent n’avait que rarement été mis, sur l’environnement relationnel de René Guénon au cours de sa vie. Ce fait exceptionnel que nous avons voulu démontrer, démonter et questionner dans notre livre, demeure à mettre au bénéfice de l’empathie qu’éprouva le Maître pour certaines personnes amies. Avec pour corollaire l’hostilité ou plutôt l’indifférence, qu’il éprouva pour d’autres, notamment pour Téder et Massignon. Guénon s’expliqua sur ce dernier point peu de temps avant sa mort, preuve que l’espoir qu’il mit jadis dans la Franc-maçonnerie, même déçu ou douloureux, resta inoubliable et secrètement, intimement au fond de lui-même, le fait maçonnique ne faiblit pas. S’il fut attristé du comportement de certains « frères », le souvenir de l’institution où il excella, ne le quitta jamais, comme nous l’expliquons tout au long de notre ouvrage…