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L’ALCHIMIE une Tradition vivante

Abordant la connaissance de la Matière – qu’elle soit alchimique ou infra-atomique – et ses possibles mutations et transmutations – cheminant de la Physique Quantique à la construction de l’Univers – ce numéro 28 des CHRONIQUES de MARS désire, pour une fois, présenter l’Alchimie Traditionnelle sous un angle bien différent de celui que nous avons l’habitude de côtoyer. Les relations entre SCIENCE et ALCHIMIE et ALCHIMIE et SCIENCE ont toujours plus ou moins tenté, habilement ou avec fracas, de cohabiter… Comment cet Art du FEU multimillénaire et cette Science dure pluriséculaire interagissent entre elles pour créer, depuis tant de temps, non seulement une répulsion incontestable mais aussi une attractive fascination, des Rose-Croix du XVIIe siècle pour lesquels les frontières étaient totalement poreuses jusqu’aux incroyables expériences actuelles sur les transmutations à faible énergie, tout est maintenant rendu plus clair, car il est incontestable – pour celui qui voudra bien se pencher sur le propos – que la limite entre ces deux Connaissances n’a jamais été aussi ténue…

Tous les alchimistes de grand talent qui sont ici présentés sur notre espace d’échanges – libre et gratuit – et sans aucune publicité, présentent chacun leur éclairage sensible afin de nourrir un débat constructif et pertinent, et vous retrouverez sur la Boutique d’Arqa, tous leurs livres pour approfondir les sujets traités. Si nous avions pu les réunir tous, dans un même lieu et dans un même temps, au cours de l’année 2018-2019, nul doute que nous aurions pu assister au plus beau Colloque sur l’Alchimie et sans doute le plus important de ces 30 dernières années, puisque l’on compte, entre autres dans ce Numéro Spécial, pas moins de 4 disciples d’Eugène Canseliet (Bernard Chauvière, Georges Llabrès, Robert Delvarre, Roger Bourguignon), plusieurs alchimistes opératifs écrivant déjà dans notre WebZine depuis plusieurs années dont notamment François Trojani, ainsi que Cédric Mannu, historien de l’Alchimie, scientifique et biographe de Canseliet (Biographie préfacée par Béatrix Canseliet) ; plus deux scientifiques de premier plan, étant par ailleurs, eux aussi, des alchimistes chevronnés, auxquels nous rajoutons volontiers feu Roberto Monti qui a présenté en photos une magnifique transmutation sur notre site, et de nombreux amis et historiens de l’Alchimie, spécialistes de la voie de Caro ou de Canseliet, que vous retrouverez dans notre Sommaire. Qu’ils soient tous, ici, très sincèrement remerciés de leur collaboration amicale et fraternelle, dans le cadre de ce Numéro Spécial. En vous souhaitant de très bonnes lectures hermétiques en ce solstice d’Hiver et en cette période de la Nativité…

Thierry E. Garnier – « Chroniques de Mars » No 28, Solstice d’hiver – Décembre 2019 – Numéro spécial Alchimie.


NEUF LIVRES à découvrir ce mois-ci sur le site des éditions Arqa

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Les Amis de Roger Bourguignon // « Roger Bourguignon – Disciple d’Eugène Canseliet »

Bernard Chauvière // « Réflexions Hermétiques – Pratique de la voie alchimique – Le second Œuvre »

Georges Llabrès // « Pratique de la voie alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet »

Cédric Mannu // « Nassim Haramein – Petit essai de Métaphysique quantique »

Roberto Monti // « L’Alchimie est une science expérimentale »

François Trojani // « Éternelle Rose-Croix »

Bernard Chauvière // « Aperçus alchimiques »

Cédric Mannu // « La Table d’Émeraude »

Jean Artero // « FULCANELLIANA »

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ARCHÉES – Énergie spirituelle et Transmutations alchimiques

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Table Ronde autour de l’Alchimie contemporaine au regard de la Science

Aude Roche, Arnaud des Brunis, Georges Llabrès, Thierry E. Garnier

Suite aux travaux de recherches alchimiques de Georges Llabrès, disciple d’Eugène Canseliet, publiés en 2017 aux éditions Arqa : « Pratique de la voie alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet », deux scientifiques versés dans l’Alchimie ont découvert très récemment, en avril 2018, pour la première fois, dans des matières expertisées confiées par Georges Llabrès, des organismes vivants – très originaux dans leurs caractéristiques – organismes appelés « archéobactéries » ou encore « ARCHÉES », pouvant survivre dans des milieux mortels extrêmes pour tout organisme vivant dans des conditions considérées comme normales ou naturelles sur Terre. Nous parlons-là d’organismes susceptibles de vivre à des températures parfois supérieures à 100 °C, largement inférieures à 0 °C, dans des milieux très fortement acides ou même dans des milieux totalement radioactifs ! Cette découverte alchimique inattendue, particulièrement intéressante, que nous publions avec l’accord de ces deux scientifiques dans ce Numéro Spécial des « Chroniques de Mars » consacré ce mois-ci à l’ALCHIMIE contemporaine pose le double problème de l’arrivée impromptue dans un Vitriol particulier de ces « archées », intrusion survenue soit ex-nihilo, soit par un agent extérieur qui restera alors à identifier. Dans tous les cas cette approche inédite offre des perspectives insoupçonnées permettant de confirmer les dires très explicites d’Eugène Canseliet lorsque le Maître de Savignies considérait à raison que dans le Vitriol philosophal : « l’or y vit » ! Nous remercions donc ici les deux signataires de cette remarquable communication d’avoir bien voulu répondre à nos questions portant sur cette publication car, en la matière, il est incontestable que ce texte restera forcément comme un article de référence sur ce sujet jamais abordé sous cet aspect-là dans l’Histoire de l’Alchimie. Nous remercions également l’hermétiste et alchimiste Georges Llabrès, de nous avoir fait partager charitablement le fruit de ses recherches à la pointe de ce que l’Alchimie opérative du XXIe siècle peut proposer de plus éminent à la suite des travaux de Roberto Monti sur la fusion froide que nous avons édité récemment en langue française, chez Arqa,et sur l’Alchimie pérenne en tant que « SCIENCE EXPÉRIMENTALE ».

TEG // 4K2M © – décembre 2018

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Thierry E. Garnier // Bonjour Arnaud des Brunis, Aude Roche et Georges Llabrès, merci beaucoup d’accorder pour cette Table Ronde et ce « Numéro Spécial des Chroniques de Mars » consacré à l’Alchimie un peu de temps pour répondre à nos questions concernant cette incroyable découverte. Tout d’abord pouvez-vous vous présenter sommairement à nos lecteurs, nous donner quelques éléments biographiques concernant les cosignataires de cet article traitant entre autres des propriétés du « VITRIOL PHILOSOPHAL » analysé et, pour qu’il n’y ait pas d’ambigüités sur la très grande qualité de vos recherches scientifiques, nous expliquer en quelques mots dans quel type de laboratoire ont été éprouvé vos expériences ?

Arnaud des Brunis // Je suis agrégé de biologie et géologie, docteur en sciences (écologie) et enseignant dans le supérieur depuis plus de 20 ans. Je ne fais plus de recherche scientifique depuis longtemps, mais j’encadre régulièrement les travaux expérimentaux de mes étudiants avec très peu de moyens dans les domaines de la biologie et de la géologie. Ceux-ci sont parfois très originaux et nécessitent la mobilisation de moyens très divers (analyses chimiques, microbiologiques, observations au MET, modélisation analogiques et informatiques, etc.). Le fait d’enseigner à haut niveau (L2 ou L3, master) des disciplines très diverses relevant de la biologie, des sciences de l’environnement et de la géologie permet une approche multidisciplinaire et un recul intéressant pour l’alchimie. Les analyses effectuées sont simples mais efficaces, mais elles nécessitent encore des vérifications et des répétitions.

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C’est une voie inexplorée pour le moment puisque les laboratoires de recherche privilégient comme lieux d’étude les milieux naturels. Le fait d’être scientifique et de se passionner pour les travaux des anciens alchimistes qui ont été rejetés en bloc depuis le siècle des lumières par la communauté scientifique est simplement très motivant. La rencontre avec le groupe de passionnés qui pratiquent l’alchimie avec notre regretté Paul Melleret m’a en effet ouvert de nouvelles perspectives et en particulier nous avons trouvé avec Aude Roche qu’une approche rationnelle de l’irrationnel était tout à fait envisageable à notre niveau. Nous avons les connaissances, il ne manque que les moyens.

Aude Roche // Je suis chercheur en cancérologie et en oncogénétique depuis une vingtaine d’années. L’alchimie a été depuis de très longues années une source d’intérêt constante, mais la pratique au fourneau ne fait que commencer. La proximité de personnes très inspirantes en la matière dont fait partie l’alchimiste Georges Llabrès (je ne puis citer les autres) m’ont permis une entrée facilitée dans ce monde assez impénétrable. Qu’ils/elles en soient vivement remercié(e)s. Enfin, l’association des amis de l’Alchimie, en particulier grâce à l’énergie inépuisable de feu Paul Melleret, a constitué le ciment indispensable pour que se rencontrent maîtres et néophytes, et bien sûr les néophytes entre eux, dont Arnaud et moi-même faisons partie.

Thierry E. Garnier // Avec l’obtention vérifiée du Vitriol philosophal, nous entamons la partie la plus spectaculaire et sans aucun doute la plus délicate, avec l’assation du premier Œuvre bien sûr ; pour débuter cet entretien je voudrais simplement savoir si les « archées » que vous avez découverts dans un prototype d’un Vitriol en vue de la réalisation d’un vitriol philosophal réalisé canoniquement, au plan alchimique, et selon la lecture attentive des Traités anciens par Georges Llabrès, vous a surpris, et à quel niveau ? Qu’espériez-vous trouver sinon, de façon plus basique ou de façon plus naturelle ? Est-ce que cette recherche expérimentale réalisée sur cette matière dite « philosophale » permet, dans l’état actuel de ces travaux d’études, de valider scientifiquement l’intervention d’un agent extérieur inexplicable – voire occulte ?

Arnaud des Brunis et Aude Roche // – Tout d’abord une petite précision concernant les microorganismes que nous avons trouvés dans les vitriols de Georges Llabrès : s’il apparaît pour nous que ce sont bien des organismes extrêmophiles vivants, car pouvant être cultivés, il n’est pas encore possible de déterminer avec certitude si ce sont des archées ou bien de vraies bactéries (eubactéries).

– En effet, même si l’hypothèse « archées » nous a semblé la plus probable en raison de l’acidité du vitriol, il existe dans la nature des eubactéries capables de survivre dans des conditions aussi extrêmes que cela. Pour répondre maintenant à votre question, il est vrai que cette découverte a été une très heureuse surprise : souvent chez le chercheur en biologie, ou en sciences de manière générale, il y a soit une chance un peu miraculeuse – comme pour la découverte de la pénicilline par le britannique Alexander Fleming, en 1928, suite à la contamination imprévue de ses cultures par des moisissures – soit une idée, une association un peu fortuite, peut-être une intuition un peu « guidée » en fait.

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– Dans le cas des vitriols de Georges Llabrès dont il m’avait chargé de prendre soin pendant plusieurs mois, la recherche des organismes fut un coup de poker, déclenché par une lecture sur l’origine de la vie (Bruce Damer & David Deamer en 2015). Il est clair que la vie a nécessairement commencé jadis dans des milieux extrêmes : c’étaient les seuls qui existaient il y a 3,5 milliards d’années (voire un peu avant). Mais ces milieux incluaient du carbone, du soufre, des métaux, des sels et de l’eau.

L’idée qui a germé fut la suivante : « après tout, les vitriols alchimiques sont des milieux pas si éloignés que cela de ceux qui ont probablement vu naître la vie. N’y aurait-il pas en conséquence des microorganismes qui existeraient dans les vitriols ? ».

C’est, avec le recul, une interrogation qui était plutôt farfelue… mais guère plus que celles que pose l’alchimie depuis des lustres et encore plus aujourd’hui dans le contexte très réducteur des sciences. Et ce que nous espérions y trouver étaient effectivement des microorganismes voire spécialement des archées. Cette découverte fut donc une très agréable surprise, non pas en raison des organismes trouvés, mais parce que venant valider une hypothèse vraiment osée.
Quid d’une intervention d’un agent extérieur inexplicable, voire occulte ? Cette question contient deux parties :

• la première concerne un éventuel agent extérieur. Il va falloir réaliser des analyses génétiques pour définir avec assez d’exactitude le type de nos microbactéries ou de nos archées. Seule cette typologie pourra nous mettre sur la piste de leur origine : par exemple s’il s’agit d’archées/eubactéries présentes dans le tube digestif des mammifères (par exemple des archées métanogènes, même si ici cette hypothèse ne semble guère pertinente), on devra nécessairement penser à une contamination, peut-être tout simplement parce qu’on aura manipulé le vitriol après avoir été à la selle et qu’on les aura incidemment transportés sur nos mains. Cela paraît prosaïque, mais la vie ne s’embarrasse pas de tels préjugés.On peut penser aussi à des bactéries sulfo-oxydantes ou des ferro-bactéries qui oxydent le fer. En tout état de cause, si contamination il y a eu, il faudra chercher l’origine de nos « amies » dans des milieux très acides (pH 2 à 4) et humides. Il n’y en a pas tant que ça… heureusement pour nous : ça limitera les pistes.

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• La seconde partie pose la question – si ces microorganismes n’appartiennent pas à des types que l’on trouve autour de nous (ou en nous) : d’où peuvent-ils provenir ? Georges Llabrès utilise des produits souvent issus des laboratoires industriels conventionnels et leurs produits sont généralement tellement purs qu’on ne peut guère penser qu’ils véhiculent ce type d’organismes. On ne peut toutefois totalement écarter cette hypothèse. Mais il reste une troisième possibilité que nous n’avons pas discutée dans notre article car elle semble extrêmement prétentieuse : l’alchimie dans son utilisation de milieux très acides et de son alternance de phase sèches et humides, donc similairement à ce qui se passe autour de certains geysers, ne permettrait-elle pas, conformément à l’hypothèse de Damer & Deamer, de générer de tels microorganismes de novo ? Dans l’état actuel de notre recherche, une telle hypothèse n’est pas défendable.

SUITE DE L’INTERVIEW

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« Chroniques de Mars » No 28, solstice d’Hiver 2018 – Numéro Spécial Alchimie.


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ENTRETIEN avec Cédric MANNU // « Demain le FUTUR » – ou les dernières avancées de l’Énergie libre

TABLE RONDE avec // A. Roche, A. des Brunis, G. Llabrès, TEG – L’Alchimie face à la Science #1

TABLE RONDE avec // A. Roche, A. des Brunis, G. Llabrès, TEG // L’Alchimie face à la Science #2

A. Roche & A. des Brunis // L’ALCHIMIE & les Origines de la VIE – (Alchemy and life origin)

Roberto MONTI // L’Alchimie est une science expérimentale #3

Cédric MANNU // Le cas Nassim HARAMEIN # 1

Cédric MANNU // Le cas Nassim HARAMEIN # 2

Walter GROSSE // L’Alchimie et le troisième principe de la thermodynamique #3

ENTRETIEN avec Bernard CHAUVIÈRE // ALCHIMIE OPERATIVE –  » Le SECOND ŒUVRE « 

Bernard CHAUVIÈRE // RÉFLEXIONS HERMÉTIQUES #1

Bernard CHAUVIÈRE // RÉFLEXIONS HERMÉTIQUES #2

Georges LLABRÈS // Pratique de la Voie Alchimique – Le Triomphe du Phénix

Thierry E. GARNIER // ALCHIMIE – De l’art d’être disciple

François TROJANI // Alchimie & Hermétisme – Éternelle Rose-Croix

Les amis de Roger BOURGUIGNON // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #1

Thierry E. GARNIER // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #2

Jean ARTERO // Préface au livre Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #3

Franco BALDINI // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #4

Robert DELVARRE // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #5

Cédric MANNU // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #6

Bernard CHAUVIÈRE // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #7

ARCHER // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #8

Joëlle OLDENBOURG // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #9

Dominique VOISIN // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #10

Thierry MAZENOT // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #11


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THESAVRVS // Adam – Adepte – Aigles – Alchimie – Alchimiste – Argyropée – Assation – Athanor – Chrysopée – Coupellation – Cyliani – Élixir- Élixir de longue vie – Eugène Canseliet – Philalèthe – Fulcanelli – Gnose – Grand Œuvre – Lavures – Macrocosme – Magnum Opus – Mercure – Microcosme – Nicolas Flamel – Œuvre au noir – Œuvre au blanc – Œuvre au rouge – Or – Panacée – Paracelse – Philosophie Hermétique – Pierre Philosophale – Poudre de projection – Régule – Rémore – Soufre – Sublimations – Table d’Emeraude – Teinture – Terre adamique – Transmutation – Unobtainium – Vitriol – voie de l’Antimoine – voie du Cinabre //

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