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L’ALCHIMIE une Tradition vivante

Abordant la connaissance de la Matière – qu’elle soit alchimique ou infra-atomique – et ses possibles mutations et transmutations – cheminant de la Physique Quantique à la construction de l’Univers – ce numéro 28 des CHRONIQUES de MARS désire, pour une fois, présenter l’Alchimie Traditionnelle sous un angle bien différent de celui que nous avons l’habitude de côtoyer. Les relations entre SCIENCE et ALCHIMIE et ALCHIMIE et SCIENCE ont toujours plus ou moins tenté, habilement ou avec fracas, de cohabiter… Comment cet Art du FEU multimillénaire et cette Science dure pluriséculaire interagissent entre elles pour créer, depuis tant de temps, non seulement une répulsion incontestable mais aussi une attractive fascination, des Rose-Croix du XVIIe siècle pour lesquels les frontières étaient totalement poreuses jusqu’aux incroyables expériences actuelles sur les transmutations à faible énergie, tout est maintenant rendu plus clair, car il est incontestable – pour celui qui voudra bien se pencher sur le propos – que la limite entre ces deux Connaissances n’a jamais été aussi ténue…

Tous les alchimistes de grand talent qui sont ici présentés sur notre espace d’échanges – libre et gratuit – et sans aucune publicité, présentent chacun leur éclairage sensible afin de nourrir un débat constructif et pertinent, et vous retrouverez sur la Boutique d’Arqa, tous leurs livres pour approfondir les sujets traités. Si nous avions pu les réunir tous, dans un même lieu et dans un même temps, au cours de l’année 2018-2019, nul doute que nous aurions pu assister au plus beau Colloque sur l’Alchimie et sans doute le plus important de ces 30 dernières années, puisque l’on compte, entre autres dans ce Numéro Spécial, pas moins de 4 disciples d’Eugène Canseliet (Bernard Chauvière, Georges Llabrès, Robert Delvarre, Roger Bourguignon), plusieurs alchimistes opératifs écrivant déjà dans notre WebZine depuis plusieurs années dont notamment François Trojani, ainsi que Cédric Mannu, historien de l’Alchimie, scientifique et biographe de Canseliet (Biographie préfacée par Béatrix Canseliet) ; plus deux scientifiques de premier plan, étant par ailleurs, eux aussi, des alchimistes chevronnés, auxquels nous rajoutons volontiers feu Roberto Monti qui a présenté en photos une magnifique transmutation sur notre site, et de nombreux amis et historiens de l’Alchimie, spécialistes de la voie de Caro ou de Canseliet, que vous retrouverez dans notre Sommaire. Qu’ils soient tous, ici, très sincèrement remerciés de leur collaboration amicale et fraternelle, dans le cadre de ce Numéro Spécial. En vous souhaitant de très bonnes lectures hermétiques en ce solstice d’Hiver et en cette période de la Nativité…

Thierry E. Garnier – « Chroniques de Mars » No 28, Solstice d’hiver – Décembre 2019 – Numéro spécial Alchimie.


NEUF LIVRES à découvrir ce mois-ci sur le site des éditions Arqa

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Les Amis de Roger Bourguignon // « Roger Bourguignon – Disciple d’Eugène Canseliet »

Bernard Chauvière // « Réflexions Hermétiques – Pratique de la voie alchimique – Le second Œuvre »

Georges Llabrès // « Pratique de la voie alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet »

Cédric Mannu // « Nassim Haramein – Petit essai de Métaphysique quantique »

Roberto Monti // « L’Alchimie est une science expérimentale »

François Trojani // « Éternelle Rose-Croix »

Bernard Chauvière // « Aperçus alchimiques »

Cédric Mannu // « La Table d’Émeraude »

Jean Artero // « FULCANELLIANA »

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Thierry E. GARNIER – ALCHIMIE – « De l’art d’être DISCIPLE »

I – Œuvre au noir

Il y a quelques mois, un prétendu « confrère » parisien, « ex-vendeur de livres » en faillite, sous prétexte qu’il avait rencontré de son vivant Eugène Canseliet – ce qui n’est, on sans doute, pas en soi un gage de connaissance quelconque en Alchimie – tenait publiquement dans une petite vidéo d’amateur sur Youtube, des propos diffamatoires et mensongers à l’encontre de l’un de nos auteurs.

Ce personnage controversé du milieu ésotérique français était-il simplement jaloux de nos productions littéraires pour s’en prendre ainsi à notre travail d’édition… ou ? La réponse est sans aucun doute dans la question, mais quelles étaient donc ses motivations exactes, conscientes et inconscientes, pour ainsi distiller un venin d’une telle acrimonie envers un auteur « ami » – (auteur des éditions Arqa qu’il avait bien connu par le passé, il y a plus de 30 ans, lors de leurs études communes, à la Sorbonne).

Ce « confrère » parisien donc, malotru et grossier, prétendant avec un aplomb incroyable (!) dans ce petit film d’amateur récemment mis sur Internet, que – (nous citons ici textuellement) :

« Il y a eu, il n’y a pas très longtemps, il y a un an à peu près, une personne que je ne nommerai pas, qui se prétend disciple de Canseliet, et je peux affirmer qu’il n’était pas un disciple de M. Canseliet. M. Canseliet ne lui a jamais rien transmis, contrairement à ce qui est écrit dans son livre… » (fin de citation).

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Comme dans le courant de l’année 2017, UN SEUL LIVRE concernant un disciple d’Eugène Canseliet vit le jour mettant en évidence la filiation bien réelle, très amicale et parfaitement alchimique que l’auteur possédait en propre avec Eugène Canseliet, il était assez aisé de retrouver de qui il s’agissait… On se rendit compte bien vite, l’absence de courage aidant concernant ce pontifiant et inutile confrère, que l’attaque inamicale était à la fois sournoise, malveillante, tendancieuse et parfaitement mensongère par la somme de ses sous-entendus.

Un léger décodage s’impose donc. Pour quelles raisons un ex-éditeur parisien déchu et ex-libraire en faillite, ayant été en relation à la Sorbonne, durant ses études, avec une personnalité de qualité qui deviendrait plus tard un ami cher d’Eugène Canseliet et un opératif de premier plan en Alchimie, dans la voie de Fulcanelli, se répandrait-il près d’un demi-siècle plus tard, sur Internet, en propos sournois et calomniateurs à l’égard de cette personne « amie », autant discrète que réservée ?

Tout un chacun, connaissant un tant soit peu l’Alchimie contemporaine et ayant un œil averti sur les publications hermétiques de l’année 2017, avait vite compris qu’il s’agissait bien – à mots couverts, pour éviter toute diffamation par trop évidente, (et pour éviter un procès qui lui pendrait aux basques) – de Georges Llabrès, un des très rares DISCIPLES méconnus d’Eugène Canseliet et de son livre fort apprécié de ses lecteurs et fraîchement paru aux éditions Arqa, intitulé : « Pratique de la Voie Alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet ».

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Cet ex-éditeur jaloux, en perte manifeste de renommée compte tenu de ses divers échecs répétés, sans doute pensant qu’il n’y a de bon bec que de Paris, et supputant malhabilement que nous ne répliquerions pas à ces assertions venimeuses et misérabilistes nous oblige donc à entrer ici, en réponse seulement, dans quelques détails édifiants le concernant puisque les propos mensongers de ce personnage délateur sont maintenant étalés au grand jour, sur la place publique, pour le jugement de nos lecteurs maintenant avisés. De plus, Georges Llabrès n’ayant pas du tout l’heur de goûter de tels propos diffamatoires, nous a demandé d’apporter ici un rectificatif clair, précis, et sans bavures, à l’encontre de ce grossier personnage. Ce que nous faisons donc avec les précisions d’usage.

II – Alchimiques mémoires

Voilà pourtant exactement ce que dit Georges Llabrès dans son livre puisqu’il est indirectement accusé – on vient de le voir – d’être en quelque sorte un « usurpateur » et de se prétendre, sans raison, « disciple d’Eugène Canseliet ».
Or, il se trouve que ce que dit Georges Llabrès dans son livre EST EXACTEMENT le contraire de ce que prétend ce ridicule personnage parfaitement déloyal et totalement incapable d’une lecture digne. Mais on aurait pu s’en douter.

Voici donc : nous citons maintenant, quelques extraits du livre de Georges Llabrès qui vont totalement à l’ENCONTRE des propos calomnieux de ce petit monsieur :

(Extrait 1) : Page 14 du livre // Georges Llabrès, notre auteur, fait partie des très rares élèves d’Eugène Canseliet, de ceux qui eurent l’oreille attentive du Maître de Savignies durant de longues années. Le mot de « disciple » n’ayant pas l’heur de lui plaire, nous ne l’emploierons ici qu’avec parcimonie.

(Extrait 2) : Page 31 du livre // Question de l’éditeur à l’auteur. – Georges Llabrès, vous êtes sans doute, non pas le « disciple », puisque vous n’appréciez pas vraiment ce mot mais disons l’élève ou le continuateur le plus méconnu qu’eut Eugène Canseliet.

(…)

D’ailleurs, à aucun moment dans ce livre, son auteur, M. Georges Llabrès ne se qualifie lui-même de « disciple » – et il dit même, on le constate, EXACTEMENT le contraire !

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A l’évidence, deux hypothèses s’offrent maintenant à nous :

1 – Ou le personnage ridicule, présenté ici, est un imbécile doublé d’un idiot irrévérencieux et n’a pas lu le livre qu’il salit volontairement en public devant un parterre de mollusques et de témoins soi-disant « avertis » – bien incapables de répliquer, soit par complicité veule, soit par ignorance mécréante.

2 – Ou le calomniateur est parfaitement conscient de sa forfaiture et il la revendique publiquement auprès d’un auditoire inerte, manipulable à merci, totalement ignorant de toute chose en alchimie et ce malgré des postures alambiquées de « savants mous » – car dans l’incapacité d’identifier des calomnies proférées devant leur esprit flasque. Dans tous les cas, nos lecteurs avertis jugeront donc ici sur pièces, pour se faire leur miel issu de la pierre.

Quand on voit, aujourd’hui, que des chercheurs français, de renommée dans leurs secteurs d’activité, travaillent ensemble sur les découvertes alchimiques récentes et totalement hors du commun de Georges Llabrès, (voir L’INTERVIEW des K2Mars, de ce mois-ci, sur notre site), on s’aperçoit facilement qu’il est aisé pour nos lecteurs de se faire une opinion concrète et claire sur la perspective de ce tableau dressé par cet imposteur.

III – SUR LES RELATIONS entre Georges LLABRÈS et Eugène CANSELIET

« M. Canseliet ne lui a jamais rien transmis,
contrairement à ce qui est écrit dans son livre… »

Citation d’un ex-libraire parisien cacochyme

1 – Rappelons au passage, quand même, et pour faire bonne mesure, que Georges Llabrès dans son livre « Pratique de la Voie Alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet », fait état d’une très abondante correspondance avec Eugène Canseliet, et de nombreuses visites au domicile de la famille Canseliet. Que M. Georges Llabrès assista aux obsèques de M. Canseliet, assis au premier rang, avec la famille, à côté d’Isabelle Canseliet – ce qui note parfaitement la très respectueuse et très amicale proximité de Georges Llabrès avec non seulement Eugène Canseliet, mais aussi avec la famille de ce dernier.

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2 – Qu’une très belle photographie des deux auteurs alchimistes orne la couverture du livre publié chez Arqa.

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3 – Que Georges Llabrès est parfaitement connu et cité par Eugène Canseliet, à travers un objet très rare appartenant à l’auteur en question et qu’avait apprécié au plus haut point Eugène Canseliet comme nous pouvons le constater ci-dessous, puisqu’il ira jusqu’à mettre la photographie de l’objet à la symbolique alchimique attestée dans l’un de ses livres, tout en remerciant chaleureusement son propriétaire.

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Extraits du LIVRE

(Extrait du livre) : Page 33 // « Notre rencontre initiale avec E. Canseliet se passa en juillet 1977 et fut l’occasion de la dédicace de son ouvrage sur le Mutus Liber publié chez Jean-Jacques Pauvert, en conclusion toute logique puisque notre entretien, ce jour là, avait porté sur l’explication des planches du Mutus Liber, ainsi que sur l’approfondissement du Particulier de Blaise de Vigenère. À cette occasion, il me fut indiqué avec insistance que cet ouvrage traitait principalement du feu secret pris au sens de l’or philosophique dont la préparation laborieuse se situe en hors-d’œuvre, ainsi que des sels, aides ou fondants qu’il s’agit de déterminer puis de préparer et enfin de rendre philosophiques. Je dois dire que ces éclaircissements occupèrent plusieurs visites qui se succédèrent en moyenne deux fois l’an, visites complétées il est vrai par de longues conversations téléphoniques quasi bimensuelles et parfois tri, de ma part, facilitées en outre par le fait que ma profession m’exonérait de frais de téléphone ou de déplacements. À un courant de respectueuse admiration de ma part, répondait une sympathie irradiante de sa part que je ressentais jusque dans la tessiture de sa voix au téléphone. Canseliet aimait aussi surprendre par la gentillesse ses visiteurs assidus. Ainsi, à la fin d’un samedi après-midi, peu avant de nous séparer, m’invita-t-il pour le lendemain au château du Plessis-Bourré où il devait le matin même commenter les soffites du plafond de la salle dite « des gardes ». Canseliet, m’avait aimablement agrégé à ce cénacle. »

(Extrait du livre) : Page 34 // « Arqa // En ce qui concerne vos recherches alchimiques, Eugène CANSELIET, vous a remercié PUBLIQUEMENT dans l’un de ses textes, Les Deux logis alchimiques, (seconde édition), à propos d’un certain objet précieux vous appartenant et qui intéressait fort le Maître. Vous-même et cet objet, dans les Deux logis êtes présentés de la façon suivante :

« Nous avons récemment trouvé cet être fantastique [une sirène], uni à la tortue et au dragon, en un très curieux objet d’art, certainement philosophal et, d’ailleurs, répété de façon identique, par un second qui forme la paire avec lui. Tous deux sont en métal ; pour le piédouche et la coquille, de bronze finement doré, et pour le reste, d’argent massif. La destination ornementale de cette œuvre d’art, qui date vraisemblablement de la seconde moitié du siècle dernier, n’est pas douteuse, en garniture, sur le marbre de la cheminée, de chaque côté de la pendule marquant la durée. Le temps ! Ce facteur redoutable du Grand Œuvre. Au demeurant deux pièces extraordinaires qui appartiennent à Georges Llabrès, l’un de nos bons amis de l’antique Massilia, grand amateur de Science et passionné du Grand Œuvre physique, à qui nous renouvelons ici nos remerciements d’autant plus vifs, qu’il nous a envoyé d’excellentes diapositives, pour le meilleur choix de notre illustration. » Eugène CanselietLes Deux logis alchimiques, (seconde édition).

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(Extrait du livre) : Page 83 // Arqa // Justement, dans le livre testament d’Eugène Canseliet il est question du « four » de la Grande Coction, vous indiquez que tout ou presque est donné, cependant si la description du four est bien présentée, il n’y a nul dessin et l’on sait à quel point Canseliet était un dessinateur hors-pair, il suffit de voir pour cela les dessins cotés que nous avons déjà publiés par ailleurs dans Aperçus alchimiques grâce à notre ami Bernard Chauvière. Or, je sais que – pour vous seul – Canseliet vous a permis, sur ses instructions très précises et sous sa dictée pour ainsi dire, de réaliser un dessin fort détaillé de ce four, avec toutes les explications nécessaires en suppléments, est-ce exact ? Réponse de Georges Llabrès // Comme je viens de le dire, dans son livre Eugène Canseliet donne toutes les explications possibles sur ce four, sauf, effectivement, un dessin complet qui aurait pu servir favorablement à l’étudiant arrivé à ce stade ultime. Pour les lecteurs de mon ouvrage, je donnerai donc – pour la première fois – le dessin finalisé que j’ai réalisé sous les directives charitables du Maître de Savignies et ce afin d’appuyer l’intégrité de mes propos.

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On le voit, pour Eugène Canseliet qui n’aurait donc jamais rien transmis à Georges Llabrès, selon les mensonges flagrants et imbéciles de cet ex-libraire timoré, ce tissus de calomnies stupides et arrogantes fait un peu désordre… – n’est ce pas ?

* * *

A toutes fins utiles, pour sa gouverne, et afin d’édifier l’intelligence de ce pauvre d’esprit qui nous sert plus ou moins de « confrère », il apparaît nécessaire de rappeler ici que le terme de « disciple » qui semble l’irriter manifestement au point de calomnier autrui, ne se conçoit pas seulement comme un terme spécifique décerné à l’exclusive par le Maître à son élève, mais également – comme l’indique, en définition, tout bon dictionnaire de la langue française – dans un sens parfaitement clair comme :

« Celui qui choisit et adopte pour lui-même la doctrine de quelqu’un » ;

ajoutons précisément comme l’indique par ailleurs parfaitement le Centre national de ressources textuelles et lexical à propos du terme de « disciple » :

« Personne qui adhère à la doctrine, à la manière d’être d’un maître (penseur, savant, artiste) ou d’une école. Disciples dociles, fervents, fidèles, soumis ; se poser en disciple de, se proclamer disciple de ; l’humilité d’un disciple. Synon. adepte, partisan, successeur. Leibniz lui-même est un disciple de Descartes, disciple, il est vrai, égal ou supérieur à son maître », (fin de citation).

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Faut-il en rajouter plus, sans enfoncer encore, notre idiot de village ?

IV – « Messire Bernard », personnalité à particule

444-35.jpg En conclusion, ce pseudo « confrère », eunuque de la pensée, bien déclinant et pour tout dire assez insignifiant, aux aspirations de coulisses, aurait-il eu d’autres motivations plus cachées que celles de pérorer insidieusement, en public, sur les vrais représentants de l’Alchimie moderne, Haute Science dont il n’a au final que peu de connaissances, ni théorique ni pratique, n’ayant d’ailleurs jamais écrit lui-même de traité de référence sur ce sujet précisément. C’est sans doute pour cela qu’il est interrogé, un peu par hasard, dans des films d’amateur en tant que caution des ignorants ?

Mais notre histoire ne s’arrête pas là, c’eût été trop beau, bien que déjà fort édifiant ! … Lors d’un appel téléphonique survenu quelques jours après la sortie du livre de Georges Llabrès – « Pratique de la Voie Alchimique – De Nicolas Flamel à Eugène Canseliet » – ce même ex-libraire parisien en faillite, travaillant aujourd’hui pour une maison d’édition parisienne dans le domaine de la Tradition, personnage dont on commence à percevoir à la fois tous les contours obscurs et les aspirations parfaitement imbéciles, s’est cru obligé de nous contacter directement par téléphone pour se plaindre auprès de nous, de nos publications… ! – rien que cela – comme s’il pouvait en avoir le contrôle ! (Nous en avons bienheureusement conservé une trace sur un enregistrement numérique, à toutes fins utiles, n’ayant pas l’habitude d’être mis sous pression par quiconque et encore moins par ce genre de personnage bigarré). Interloqués, nous lui avons alors fait comprendre, avec égard, que ses intimidations de bas étage ne servaient à rien et ne nous impressionnaient pas plus que cela. En retour, et toujours lors de cette même conversation téléphonique, à la question insistante de savoir : – si lui-même était un opératif en alchimie qualifié pour décerner, aux uns et aux autres, depuis la docte capitale et du très haut de sa « grandeur prétendue », ou plutôt déchue, des « Brevets d’aptitude » en Alchimie, « En Transmission », et en « Disciple d’Eugène Canseliet »… ? – l’ex-vendeur de livres périclitant, alors que nous lui avions réitéré par trois fois cette même question – a, au final, prit rapidement la fuite en rase campagne, … refusant tout simplement de répondre à nos injonctions ! Courage fuyons…

On le conçoit aisément, l’Alchimie ne s’apprend pas par capillarité, même auprès du Maître de Savignies – ni même selon des propos de comptoirs – fussent-ils ceux d’une ex-librairie parisienne.

Cette mise au point étant faite, nous tournons ici définitivement la page.

5555-5.jpg Cependant il nous apparaît nécessaire pour conclure notre péroraison de considérer que de tous temps, en Alchimie, des brûleurs de charbons, des imbéciles heureux et des aigrefins aux longs becs ont trompé leur monde à leur seul profit pour mieux salir la Table d’Émeraude, et ce dans des buts inavoués. La conclusion de notre petit conte moderne, raconté aux enfants, à but philosophique et à quelques égards philosophal, sera donc une supposition apte à faire réagir notre lecteur perspicace… Imaginons maintenant un instant que nos deux condisciples de la Sorbonne, se connaissant très bien, se retrouvent trente années après leur rencontre, le premier travaillant dans l’édition, et dans le milieu de l’ésotérisme, le second, féru d’Alchimie opérative, possédant une très riche bibliothèque alchimique, ami proche d’Eugène Canseliet, venant d’écrire un manuscrit inédit d’une très rare érudition dans la pratique au fourneau et concernant le Grand Œuvre alchimique et ses trois phases principales – Croyez-vous, cher lecteur, que le premier cité dans notre démonstration n’aurait pas été plus que ravi de publier ce manuscrit alchimique qu’il calomnie aujourd’hui de la pire des manières ? La question reste posée… Faudrait-il ici alors rappeler les paroles de sagesse des anciens Philosophes de la Nature qui, dans leur compassion ultime, nous indiquaient avec faveur le chemin à suivre afin de ne pas s’égarer sur le sentier tracé par des Adeptes bienveillants, tout autant supérieurs qu’inconnus.

ÉPILOGUE

* * *

Messire Bernard, personnalité à particule, qui ignorait tout à son époque des réseaux sociaux et des plate-formes YouTube, Comte de la Marche Trévisanne, célèbre alchimiste allemand du XIVe siècle, en son livre « De la Philosophie Naturelle des métaux », est assurément un fin nautonier que nous pouvons citer maintenant agréablement pour mémoire, et en conclusion de notre petit conte fort abrasif, voici ce qu’il nous dit pour mieux nous mettre en garde contre les charlatans, usurpateurs, manipulateurs, et autres menteurs invétérés, à l’image du triste sire qui nous sert de modèle à peindre aujourd’hui :

« Méfiez-vous des faux alchimistes et de ceux qui croient en eux. Car tout ce que par aventure vous pourrez trouver dans vos livres, ils le dévoieront par leurs mensonges et leurs faux sacrements en disant, quand ils ne savent plus quoi dire : Je l’ai fait, il est ainsi. Et je dis moi, que si tu ne les fuis pas, jamais tu ne goûteras rien de bien. Car ce que les livres t’octroient d’un côté, les charlatans te l’ôtent de l’autre par leurs affirmations et serments. Et mon Dieu, moi-même, quand j’ai eu cette Science, avant que je l’eusse expérimentée et mis en œuvre, je l’ai sue par des livres bien deux ans avant que je la fisse. Mais comme je vous le dis, quand par aventure venaient à moi ces trompeurs, ces larrons pendables et détestables, par leurs grands serments, me détournant de la bonne opinion, là où les livres m’avaient mis, ils juraient que ces choses n’étaient pas vraies, ce en quoi je savais bien le contraire ; car déjà en mes folies je l’avais éprouvé. Et dès lors, je ne pouvais jamais venir affirmer mon opinion. Je les laissais là et m’adonnais à étudier toujours plus sur cette matière, car qui veut apprendre doit fréquenter les Sages et non les Trompeurs. Et les Sages, par lesquels on peut apprendre sont les livres… »


Thierry Emmanuel Garnier – Directeur des éditions Arqa // « Chroniques de Mars » No 28, solstice d’Hiver 2018 – Numéro Spécial Alchimie.


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ENTRETIEN avec Cédric MANNU // « Demain le FUTUR » – ou les dernières avancées de l’Énergie libre

TABLE RONDE avec // A. Roche, A. des Brunis, G. Llabrès, TEG – L’Alchimie face à la Science #1

TABLE RONDE avec // A. Roche, A. des Brunis, G. Llabrès, TEG // L’Alchimie face à la Science #2

A. Roche & A. des Brunis // L’ALCHIMIE & les Origines de la VIE – (Alchemy and life origin)

Roberto MONTI // L’Alchimie est une science expérimentale #3

Cédric MANNU // Le cas Nassim HARAMEIN # 1

Cédric MANNU // Le cas Nassim HARAMEIN # 2

Walter GROSSE // L’Alchimie et le troisième principe de la thermodynamique #3

ENTRETIEN avec Bernard CHAUVIÈRE // ALCHIMIE OPERATIVE –  » Le SECOND ŒUVRE « 

Bernard CHAUVIÈRE // RÉFLEXIONS HERMÉTIQUES #1

Bernard CHAUVIÈRE // RÉFLEXIONS HERMÉTIQUES #2

Georges LLABRÈS // Pratique de la Voie Alchimique – Le Triomphe du Phénix

Thierry E. GARNIER // ALCHIMIE – De l’art d’être disciple

François TROJANI // Alchimie & Hermétisme – Éternelle Rose-Croix

Les amis de Roger BOURGUIGNON // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #1

Thierry E. GARNIER // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #2

Jean ARTERO // Préface au livre Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #3

Franco BALDINI // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #4

Robert DELVARRE // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #5

Cédric MANNU // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #6

Bernard CHAUVIÈRE // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #7

ARCHER // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #8

Joëlle OLDENBOURG // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #9

Dominique VOISIN // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #10

Thierry MAZENOT // Roger BOURGUIGNON – Disciple d’Eugène Canseliet #11


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THESAVRVS // Adam – Adepte – Aigles – Alchimie – Alchimiste – Argyropée – Assation – Athanor – Chrysopée – Coupellation – Cyliani – Élixir- Élixir de longue vie – Eugène Canseliet – Philalèthe – Fulcanelli – Gnose – Grand Œuvre – Lavures – Macrocosme – Magnum Opus – Mercure – Microcosme – Nicolas Flamel – Œuvre au noir – Œuvre au blanc – Œuvre au rouge – Or – Panacée – Paracelse – Philosophie Hermétique – Pierre Philosophale – Poudre de projection – Régule – Rémore – Soufre – Sublimations – Table d’Emeraude – Teinture – Terre adamique – Transmutation – Unobtainium – Vitriol – voie de l’Antimoine – voie du Cinabre //

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